Arrivée du raid
Bonjour,
Avant hier, le deuxième raid est arrivé. Il est assez drôle de voir
l'effet de l'arrivée du raid sur la vie de la base. Tout le monde
acceuille cela comme un évènement (bien plus que lors de l'arrivée
d'un twin-otter), à attendre sur le bord de la route que la "caravane"
passe. Ca me rapelle un peu les arrivées de l'astrolabe à DDU.
Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, le raid c'est un convoi
terrestre composé de dameuses Kassborher et de caterpillar Challenger
tractant des traineaux et nous ravitaillant en fuel et en matériel. Ce
trajet, entre la base de Cap Prud'Homme et Dome C, est long de plus de
1000 km et s'effectue en une dizaine de jours.
A son arrivée, tout le monde s'affaire au déchargement. Le raid ne
reste pas longtemps. Tout au plus trois jours. Les techniciens du Raid
et de Concordia déchargent les conteneurs et les dispachent, les
scientifiques reçoivent leur matériel et se préparent à leur mise en
place. Bref, une vraie petite fourmilière.
Le raid, c'est aussi revoir des têtes déjà vues. Soit sur le premier
raid, soit lors de mon séjour à DDU. C'est donc sympa de les retrouver
ici et de discuter avec même si ce n'est que 5 minutes.
Moi, mon travail pour cette arrivée du deuxième raid a été de charger
l'ancien Bulldozer sur un traineau. Normalement, c'est le travail de
deux heures maximum mais j'ai mis une journée.
Le bull était stocké dehors, non branché donc froid. Le but est de le
réchauffer mais c'est là que les ennuis ont commencé.
1°) Le moteur du chauffage soufflant n'a pas voulu démarrer hier.
2°) Lorsque j'ai voulu mettre un groupe électrogène pour le brancher
au bull et ainsi mettre en route les résistances, je n'avais pas la
bonne prise et j'ai du en fabriquer une (avec celle servant
normalement pour le merlo). Un poil trop tard, il était déjà 19h00.
3°) Le lendemain, nouvel essai du chauffage soufflant avec un nouveau
moteur. Cette fois ca démarre. Je positionne le dit chauffage sur le
bull et mets en route la chaudière (un chauffage soufflant se compose
d'un moteur et d'une chaudière). Départ de la chaudière, l'air soufflé
est relativement frais. Je règle la chaudière et le moteur, y'a du
mieux.... mais la chaudière ne tiens pas la distance et se désamorce
toutes les 5 minutes. Je me bats avec cette machine durant trois
heures, tente de lancer le moteur.
4°) Les batteries que je venais de mettre avait encore une charge trop
faible pour le démarrage du moteur (faut dire qu'elles sont
habituellement affectées au flex qui reste toujours branché donc
chaud). Changement de batterie, longue tentative de démarrage (les
batteries ont pris une claque), le moteur démarre... Pour s'arreter 5
minutes plus tard en panne de gazole.
Je sais ce que vous allez me dire, fallait regarder avant. Mais
précédemment, j'avais mis 20L et il n'a fait qu'un trajet de 500m.
5°) Je reste intrigué, regarde le circuit de carburant et m'apercoit
d'une fuite au niveau du réservoir. Un flexible trop froid etait
fissuré.
Et il est 12h, heure d'aller manger.
6°)Je décide avant d'aller au déjeuner, de remettre le groupe
électrogène, donc de refabriquer ma prise de la veille (que j'avais
remise à l'etat initial pour brancher le merlo durant la nuit) et de
charger les batteries.
7°) Après manger, je répare le flexible, remets les batteries, démarre
l'engin... Ouf, ca y est ça marche, il est parti et pour de bon cette
fois.
Je voulais par là vous montrer comment les choses peuvent ne pas aller vite
dès qu'un petit pépin arrive et le temps qu'on peut mettre pour
arriver à notre but. D'un exercice qui m'aurait pris une bonne grosse
heure si la chaudière avait marché, j'ai passé une bonne journée à
redémarrer un engin. Mais cela apprend aussi à anticiper et à ne plus
faire d'autres erreurs. La prochaine fois, je mettrai la chaudière et
le groupe en même temps. Bref, c'est pas si facile que cela
l'Antarctique.
Allez après cette bonne journée, je vais me reposer.
Salut à tous
Seb
Avant hier, le deuxième raid est arrivé. Il est assez drôle de voir
l'effet de l'arrivée du raid sur la vie de la base. Tout le monde
acceuille cela comme un évènement (bien plus que lors de l'arrivée
d'un twin-otter), à attendre sur le bord de la route que la "caravane"
passe. Ca me rapelle un peu les arrivées de l'astrolabe à DDU.
Pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, le raid c'est un convoi
terrestre composé de dameuses Kassborher et de caterpillar Challenger
tractant des traineaux et nous ravitaillant en fuel et en matériel. Ce
trajet, entre la base de Cap Prud'Homme et Dome C, est long de plus de
1000 km et s'effectue en une dizaine de jours.
A son arrivée, tout le monde s'affaire au déchargement. Le raid ne
reste pas longtemps. Tout au plus trois jours. Les techniciens du Raid
et de Concordia déchargent les conteneurs et les dispachent, les
scientifiques reçoivent leur matériel et se préparent à leur mise en
place. Bref, une vraie petite fourmilière.
Le raid, c'est aussi revoir des têtes déjà vues. Soit sur le premier
raid, soit lors de mon séjour à DDU. C'est donc sympa de les retrouver
ici et de discuter avec même si ce n'est que 5 minutes.
Moi, mon travail pour cette arrivée du deuxième raid a été de charger
l'ancien Bulldozer sur un traineau. Normalement, c'est le travail de
deux heures maximum mais j'ai mis une journée.
Le bull était stocké dehors, non branché donc froid. Le but est de le
réchauffer mais c'est là que les ennuis ont commencé.
1°) Le moteur du chauffage soufflant n'a pas voulu démarrer hier.
2°) Lorsque j'ai voulu mettre un groupe électrogène pour le brancher
au bull et ainsi mettre en route les résistances, je n'avais pas la
bonne prise et j'ai du en fabriquer une (avec celle servant
normalement pour le merlo). Un poil trop tard, il était déjà 19h00.
3°) Le lendemain, nouvel essai du chauffage soufflant avec un nouveau
moteur. Cette fois ca démarre. Je positionne le dit chauffage sur le
bull et mets en route la chaudière (un chauffage soufflant se compose
d'un moteur et d'une chaudière). Départ de la chaudière, l'air soufflé
est relativement frais. Je règle la chaudière et le moteur, y'a du
mieux.... mais la chaudière ne tiens pas la distance et se désamorce
toutes les 5 minutes. Je me bats avec cette machine durant trois
heures, tente de lancer le moteur.
4°) Les batteries que je venais de mettre avait encore une charge trop
faible pour le démarrage du moteur (faut dire qu'elles sont
habituellement affectées au flex qui reste toujours branché donc
chaud). Changement de batterie, longue tentative de démarrage (les
batteries ont pris une claque), le moteur démarre... Pour s'arreter 5
minutes plus tard en panne de gazole.
Je sais ce que vous allez me dire, fallait regarder avant. Mais
précédemment, j'avais mis 20L et il n'a fait qu'un trajet de 500m.
5°) Je reste intrigué, regarde le circuit de carburant et m'apercoit
d'une fuite au niveau du réservoir. Un flexible trop froid etait
fissuré.
Et il est 12h, heure d'aller manger.
6°)Je décide avant d'aller au déjeuner, de remettre le groupe
électrogène, donc de refabriquer ma prise de la veille (que j'avais
remise à l'etat initial pour brancher le merlo durant la nuit) et de
charger les batteries.
7°) Après manger, je répare le flexible, remets les batteries, démarre
l'engin... Ouf, ca y est ça marche, il est parti et pour de bon cette
fois.
Je voulais par là vous montrer comment les choses peuvent ne pas aller vite
dès qu'un petit pépin arrive et le temps qu'on peut mettre pour
arriver à notre but. D'un exercice qui m'aurait pris une bonne grosse
heure si la chaudière avait marché, j'ai passé une bonne journée à
redémarrer un engin. Mais cela apprend aussi à anticiper et à ne plus
faire d'autres erreurs. La prochaine fois, je mettrai la chaudière et
le groupe en même temps. Bref, c'est pas si facile que cela
l'Antarctique.
Allez après cette bonne journée, je vais me reposer.
Salut à tous
Seb
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